[Octobre 76] SUJET COMMUN : Il faut sauver la magie et les sorciers.

۞ MINISTRE DE LA MAGIE

Il pleuvait, en ce 2 octobre 1976. Cependant, ce n'était pas ça qui arrêterait Balthazar Scrooge. D'un pas décidé, tandis que la pluie tombait averse autour de lui, comme si elle était repoussée par un aimant qui l'empêcherait de mouiller les vêtements de cet homme séduisant, il avança dans le parc de Poudlard. Aucun élève n'avait eu l'imprudence de sortir en ce samedi et même les joueurs de Quidditch étaient forcés de restés au château car les conditions climatiques ne le permettaient pas. Un sourire énigmatique apparut sur le visage du ministre. Parfait. Ainsi, tout le personnel ainsi que les élèves pouvaient l'entendre. Jusqu'à présent, Poudlard avait été tenu à l'écart des nouveaux événements dans le monde magique, Dumbledore veillant au grain. Cependant, même cet homme, aussi fou qu'il soit, ne pouvait décemment pas protéger les élèves de la réalité à laquelle ils allaient devoir faire face. La Justice et l'Ordre seraient rétablis. Les Traites et les Impurs seraient exterminés pour qu'enfin une nouvelle société naisse. Une société sorcière. Puissante. Forte.

Arrivé devant les grandes portes, qui s'ouvrirent immédiatement devant lui, il n'eut aucune surprise à trouver le concierge, cet immonde cracmol d'Appolon Picott qui lui adressa un sourire mielleux mais surtout hypocrite. « Monsieur le ministre, quelle bonne surprise. Tout le monde vous attend dans la Grande Salle, comme vous l'avez expressément demandé au directeur. » Sous les politesses d'usage, Balthazar décela sans difficulté la parfaite dévotion du personnel envers ce fameux directeur, et de la surprise et l'incompréhension que pouvait provoquer une telle visite. Avec suffisance et sans un regard pour ce misérable non-sorcier, l'homme se dirigea sans aucune difficulté vers la Grande Salle. Il connaissait plutôt bien le château, puisqu'il y avait été élève et ne pouvait nier que de rentrer à nouveau à l'intérieur avait quelque chose d'émouvant.. Si l'on pouvait bien sûr considérer qu'il puisse ressentir une telle émotion.

Lorsqu'il rentra dans la salle de déjeuner, il vit que tous les élèves s'y trouvaient, chacun étant assis et le regardant avec curiosité et appréhension. La visite n'était pas inédite mais elle était tout de même un événement dans l'histoire du château et chaque élève – le ministre le percevait – se demandait ce qui justifiait une telle intervention. Après quelques politesses d'usage tout aussi hypocrites, l'homme se plaça au centre de l'estrade, entre la table des professeurs et celles des élèves, afin que chacun puisse l'entendre. S'éclaircissant la gorge, l'heure était venue pour lui de jouer son rôle.

« Mesdames, Messieurs les professeurs et très chers élèves. Me voici honoré de revenir ici à Poudlard, malgré la pluie qui nous oblige à rester à l'intérieur. C'est vrai qu'en Ecosse, le temps fait parfois des siennes. » clama-t-il, espérant arracher deux trois sourires sur le visage de quelques élèves. Sa vanne n'eut pas réellement l'effet escompté mais Balthazar s'en fichait, il n'était pas venu pour faire de l'humour, toléré par des adolescents en pleine crise. Se léchant la lèvre supérieure pour se l'humidifier, il continua là ou il s'était arrêté. « Certains d'entre vous se demanderont peut-être qui je suis, à moins que leurs parents où le directeur ne vous ai informé. Je tiens cependant à faire les présentations en bonnes et dues formes. Je me nomme Balthazar Elliot Scrooge et je suis votre nouveau ministre de la magie. »
Savourant l'effet de son annonce chez des sorciers qui n'étaient pas tous au courant, particulièrement les plus jeunes, le ministre laissa quelques temps des chuchotements surpris fuser dans les diverses tables de Poudlard. Puis il reprit.
« En ce moment, l'Angleterre va mal. Le secret magique n'a jamais été aussi en danger, jamais aussi peu protégé par notre communauté. Ses secrets commencent à se répandre dans notre monde, jusqu'alors totalement caché aux moldus. Mais ce n'est plus le cas. En tant que ministre, je ne peux l'accepter.Si je suis venu aujourd’hui, c’est à la fois pour vous expliquer à vous, jeunes étudiants, quelle position va prendre le nouveau Ministère que je dirige, mais également pour vous faire part des conséquences que cela aura sur votre école. Car tout cela vous concerne, bien plus que vous ne le pensez. D’ici quelques années, la plupart d’entre vous seront des adultes accomplis et vivront dans le monde que nous essayons aujourd’hui de construire. C’est pourquoi je vous demande toute votre attention. Je vous promets que ce ne sera pas trop long, vous ne manquerez pas trop d’heures de cours . »

Balthazar s'interrompit à nouveau pour observer les différentes réactions des élèves. En avaient-ils seulement compris le sens premier ?

∝ 6EME ANNEE

La pluie battait les fenêtres et une lumière faible provenant d'un soleil presque inexistant traversait difficilement le carreau. Vesper ouvrit des yeux bleus ensommeillés et s'étira paresseusement. Il faisait assez froid, ce soir-là. Octobre débutait et ce n'était pas la meilleure période de l'année en Grande-Bretagne. La Poufsouffle frotta un instant les paupières pour se réveiller et s'étonna du calme de sa salle commune. Elle pensa d'abord que les autres n'avaient pas osé faire de bruit alors qu'une Préfète dormait pour ne pas s'attirer d'ennuis, avant de remarquer qu'elle était totalement seule. Il n'y avait personne autour d'elle. Personne d'assis sur un des nombreux canapés ou fauteuils, attablés en train de travailler ou même dans les petits escaliers qui menaient aux dortoirs. Elle s'était juste assoupie quelques instants en voulant lire un livre de Sortilèges comme le lui avait conseillé Anastasia, mais il était tellement inintéressant et soporifique... Pourquoi tout le monde avait disparu? Vesper soupira et se leva du canapé sur lequel elle s'était endormie. Elle se doutait qu'il y avait une raison logique à cette disparition massive, qu'elle n'était probablement pas tombée dans un univers parallèle où elle serait seule au monde, mais son esprit était trop brumeux pour qu'elle trouve une explication plausible à ce qui arrivait.

Son regard dériva vers la fenêtre, mais, trouvant le spectacle de ce temps pluvieux assez déprimant, elle détourna le regard rapidement. Ses yeux se posèrent alors sur l'horloge, qui affichait une heure bien plus tardive que celle qu'elle s'était imaginée. Combien de temps avait-elle dormi? Il était déjà l'heure de descendre manger. Les autres allaient commencer d'une minute à l'autre à manger, le repas allait commencer. Ainsi que... La fameuse visite spéciale que personne ne devait louper !

Paniquée, Vesper se précipita vers la sortie. Elle grimpa les marches le plus vite possible, prit les virages plus vite qu'elle ne l'avait jamais fait, arriva au dernier moment dans la Grande Salle, le cœur battant à cent à l'heure. Elle s'installa le plus discrètement possible auprès de ses amis, à droite de Hope et en face de Julian, en se rappelant qu'elle leur avait demandé d'être un peu isolée pour travailler. Raison pour laquelle ils n'avaient pas dû remarquer qu'elle s'était endormie...

Une petite de première année rejoignit la table en courant visiblement un peu effrayée, et Vesper fut soulagée de voir qu'avec la présence de cette petite retardataire qui avait réussi l'exploit d'arriver après elle, tout le monde était présent. Elle n'avait pas vraiment rempli son rôle de Préfète, et quand elle vit Anastasia entrer à la suite de la gamine de sa maison, elle comprit que quelqu'un avait dû le faire à sa place.
Mais Vesper n'eut pas vraiment le temps de culpabiliser, les Grandes Portes s'ouvraient déjà. La demoiselle écarquilla les yeux en voyant le visage du visiteur.

Le Ministre Scrooge se tenait là, à Poudlard. Elle l'avait reconnu immédiatement. Pas de doute, cet homme était celui qu'elle avait vu dans le journal ; les cheveux grisonnants, des yeux sombres assez expressifs, un petit sourire collé au visage, une robe de sorcier sûrement hors de prix. Certains ne savaient pas de qui il s'agissait, surtout chez les plus jeunes, car il était au pouvoir depuis peu, mais Vesper avait entendu parler de lui et plissa les yeux. Sa grand-mère lui vouait un culte, à lui et à pas mal de fanatiques dégénérés, et ça l'effrayait assez. Cet homme ne lui inspirait pas vraiment confiance, malgré tout le charisme et l'assurance qu'il dégageait... Elle écouta le début de son discours avec une moue inquiète, jetant un regard sceptique à ses amis après avoir entendu le début de son petit discours et sa tentative d'humour ratée.

∞ ADMIN EN CHEF ▬ 6EME ANNEE PREFETE

Eh toi là bas ? Tu ne devrais pas traîner dans les couloirs à cette heure ! Pourquoi n'es-tu pas en bas, dans la grande salle, comme on te la imposé plus tôt dans la journée ?

En ce moment, l'Angleterre va mal. Le secret magique n'a jamais été aussi en danger, jamais aussi peu protégé par notre communauté. Ses secrets commencent à se répandre dans notre monde, jusqu'alors totalement caché aux moldus. Mais ce n'est plus le cas. En tant que ministre, je ne peux l'accepter.Si je suis venu aujourd’hui, c’est à la fois pour vous expliquer à vous, jeunes étudiants, quelle position va prendre le nouveau Ministère que je dirige, mais également pour vous faire part des conséquences que cela aura sur votre école. Car tout cela vous concerne, bien plus que vous ne le pensez. D’ici quelques années, la plupart d’entre vous seront des adultes accomplis et vivront dans le monde que nous essayons aujourd’hui de construire. C’est pourquoi je vous demande toute votre attention. Je vous promets que ce ne sera pas trop long, vous ne manquerez pas trop d’heures de cours.

Ça signifie quoi ?

ø 5EME ANNEE - POURSUIVEUR

∞ 7EME ANNEE PREFETE EN CHEF

On avait convoqué tous les élèves dans la Grande Salle pour ce qui semblait être plus qu'un repas ordinaire. Zoella le savait peut-être mieux que d'autre puisqu'en tant que préfète-en-chef on lui avait demandé de s'assurer qu'aucun élève ne traînait dans les couloirs. Une tâche qu'elle appréciait plus que de raison car elle lui donnait le droit de crier autant qu'elle voulait sur les élèves, rien de mieux pour calmer sa mauvaise humeur latente. La rencontre avec Sirius en début d'année ne l'avait pas laissée indemne et, à fleur de peau, il suffisait de peu à la rouquine pour qu'elle se transforme en furie et qu'elle crache la totalité de son venin sur n'importe qui. Son autorité de préfète-en-chef n'en était alors que moins discutable car si on ne la craignait pas pour son insigne on craignait son humeur massacrante et on la laissait par conséquent plutôt tranquille. Cela l'embêtait pourtant pas mal, parce qu'elle n'avait alors personne sur qui se défouler et c'est aussi pour cela qu'elle prenait sa responsabilité autant à cœur. Accompagnée de son homologue masculin, elle avait ensuite elle-même pris place dans la salle, s'asseyant auprès de ses camarades de Serdaigle. Comme tous les élèves présents ou presque, elle était extrêmement curieuse de savoir ce qui allait se passer. Recevoir des visiteurs à Poudlard était chose peu courante, aussi forcément il y avait matière à discuter. Les spéculations sur l'identité de la personne qu'ils allaient accueillir allaient bon train et la rouquine n'en savait pour le coup pas plus que les autres. La chose l'agaçait d'ailleurs proprement, elle qui adorait tout savoir sur tout. Heureusement elle n'eut pas à attendre bien longtemps car peu après qu'elle ait pris place, les portes de la Grande Salle s'ouvrirent en grand sur une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Sa curiosité n'en fut que plus piquée : elle avait désormais hâte de savoir ce que le Ministre de la Magie allait leur annoncer. Un mince sourire étira ses lèvres, elle avait le pressentiment que ça ne pourrait être que bon pour les gens comme elle. Elle savait en effet que ses parents soutenaient le nouveau ministre, et ce, grâce à une lettre qu'elle avait reçue de sa bonne. Évidemment les Greengrass n'avaient pas pris le temps de lui en parler eux-même.

« Mesdames, Messieurs les professeurs et très chers élèves. Me voici honoré de revenir ici à Poudlard, malgré la pluie qui nous oblige à rester à l'intérieur. C'est vrai qu'en Ecosse, le temps fait parfois des siennes. » Sa tentative d'humour fit clairement un bide et Zoella se pinça les lèvres pour se retenir de se moquer de lui, mais le sorcier n'était pas là pour ça, aussi il ne parut pas s'en préoccuper plus que cela. Après s'être humecté les lèvres il reprit. « Certains d'entre vous se demanderont peut-être qui je suis, à moins que leurs parents où le directeur ne vous ai informé. Je tiens cependant à faire les présentations en bonnes et dues formes. Je me nomme Balthazar Elliot Scrooge et je suis votre nouveau ministre de la magie. » Machinalement Zoella scruta le visage de ses camarades pour savoir qui parmi eux venaient réellement d'apprendre quelque chose. Elle remarqua beaucoup trop d'expressions de surprises à son goût. L'adolescente secoua la tête, consternée. Incroyables que les jeunes sorciers ne s'intéressent pas plus à ce qui se passait dans le monde magique. « En ce moment, l'Angleterre va mal. Le secret magique n'a jamais été aussi en danger, jamais aussi peu protégé par notre communauté. Ses secrets commencent à se répandre dans notre monde, jusqu'alors totalement caché aux moldus. Mais ce n'est plus le cas. En tant que ministre, je ne peux l'accepter.Si je suis venu aujourd’hui, c’est à la fois pour vous expliquer à vous, jeunes étudiants, quelle position va prendre le nouveau Ministère que je dirige, mais également pour vous faire part des conséquences que cela aura sur votre école. Car tout cela vous concerne, bien plus que vous ne le pensez. D’ici quelques années, la plupart d’entre vous seront des adultes accomplis et vivront dans le monde que nous essayons aujourd’hui de construire. C’est pourquoi je vous demande toute votre attention. Je vous promets que ce ne sera pas trop long, vous ne manquerez pas trop d’heures de cours. » Son attention, il l'avait depuis qu'il avait mis les pieds dans la salle. Elle avait néanmoins décuplée lorsqu'il avait commencé à évoquer les moldus comme danger. Voilà un Ministre qu'elle devrait apprécier. Enfin, à condition qu'elle ait bien compris le sens de ses mots et que la suite de ses propos réponde bien à ses espérances. Esquissant un sourire intéressé elle posa son menton dans la paume de ses mains et attendit patiemment que le Ministre reprenne son discours prometteur.

ϟ 6EME ANNEE

Assit sur un banc à la table de Serpentard, cela faisait un moment que Severus Rogue se fut attablé. Depuis un peu moins de temps, il avait pris un livre et lisait. C’était un bouquin avancé sur des sortilèges. Ils ne faisaient pas partis de la catégorie « magie noire » bien malgré que Severus ne qualifie pas cette magie comme telle. Pour lui, elle ne formait qu’un seul et même tout sans distinction. Il aurait été, néanmoins, difficile d’amener un livre de magie noire aux yeux et au sus de tout le monde.

Cela faisait un moment que le jeune homme relisait inlassablement cette même ligne … Il n’était fichtrement plus concentré et les chuchotements des autres Serpentard, tout comme les autres élèves, ne l’aidaient en rien. Le Directeur était sensiblement secret. On ne savait guère quelle fut la cause pour quémander tout le monde dans la Grande Salle après le petit déjeuner et, surtout, pour leur faire rater le début des cours. Quoique, dans un rictus, un sourire en coin, Severus se doutait bien que parfois les cours étaient le cadet des soucis d’Albus Dumbledore. Cet homme était très énigmatique malgré que puissant.

Ainsi, Severus Rogue leva la tête comme tous les autres élèves à l’entrée de Baltazar Scrooge, nouvellement Ministre de la Magie, dans la Grande Salle. Il eut certainement une petite pensée de surprise alors que son cœur se mit à battre un peu plus fort … Il avait rencontré cet homme l’été dernier lorsque le Seigneur des Ténèbres l’avait intégré parmi les Mangemorts. Baissant lentement la tête de retour vers son livre, il fut bien incapable de se pencher à nouveau sur sa lecture. Honnêtement, l’élève douta fort que Scrooge l’ait vu et détaillé avec soin. Ils furent loin et non l’apposition de la Marque des Ténèbres n’avait rien à voir avec une cérémonie quémandant tous autour du nouvel élu. C’était uniquement un moyen de communication et d’appartenance : rien de plus.

Baltazar Scrooge leva finalement la voix alors notre jeune homme posa machinalement son livre sur la table devant lui. Confortablement, il mit ses bras le long de la table et écoutait le Ministre sans vraiment piper à l’humour de ce dernier ni relevant sur aucune autre phrase d’envergure. Scrooge parlait du secret magique qui se perdait … Effectivement, il y avait plusieurs failles. Toutefois, le jeune homme n’était pas au courant de tout. On le fit Mangemort, mais on ne lui faisait pas encore confiance pour participer aux activités du groupe. Probablement une question d’expérience n’étant qu’un simple élève ou même … La peur du Seigneur des Ténèbres pour Albus Dumbledore. Cette peur était réaliste et il serait fou de ne pas l’être devant ce sorcier. Ainsi, Severus avait quand même du respect pour cet homme. En somme, il ne savait guère sur les nouvelles qui seront annoncées par Scrooge. Certes, cela ne pouvait pas être mauvais.

Ses yeux noirs dénués d’émotion passèrent du ministre de la magie jusque sur les émotions vécues par d’autres élèves. Il vit Anastasia puis non loin, à la table des Gryffondor, Potter et Black en particulier. Ces deux idiots ne comprendraient jamais rien. Il rigolait intérieurement. Puis, il y avait Rolanda qui baillait. Pff, ces Gryffondor tous des barbares manquant clairement de classe. Quoique, pour la jeune joueuse de Quidditch il ne fallait pas en demander bien plus que pour les Maraudeurs.

Severus évitait de croiser le regard de … Il ne la regardait pas tout simplement.

❃ FONDADORABLE ░ 6EME ANNEE

Le mois d’Octobre venait de débuter à l’école de sorcellerie Poudlard, et malgré le fait qu’un seul mois s’était écoulé depuis la rentrée, bon nombre de jeunes sorciers étaient déjà fatigués, accablés de devoirs, de cours, et de punitions en tout genre. Il tardait d’être en vacances, vacances qui se situaient à la fin de ce mois.
Mais dans le château, la menace extérieure se faisait plus présente, et il fallait soit être ignorant, soit totalement détaché des rumeurs pour ne pas s’en rendre compte. Amyhana avait entendu parler des évènements qui avaient bouleversés les nés moldus : l’inscription de menaces sur les murs de Poudlard.
Etant abonnée à la gazette du sorcier, et s’intéressant plus que nécessaire à la vie du monde sorcier, Amyhana avait lu avec grand intérêt les nouveaux décrets instaurés par le nouveau ministre de la magie – un homme qui avait pris la succession de Mr Clearpool après son étrange assassinat – qui avaient été publiés dans le fameux journal la veille.
Amyhana n’avait aucunement confiance en cet homme. Pour elle, c’était un imposteur, doublé d’un sale type. Et son décret sur les nés moldus en était la preuve. Rien que le mot employé à leurs intentions – nuisibles – dégoutait Amyhana et renforçait son opinion.

Elle mit un terme à ses élucubrations matinales lorsqu’elle se rendit compte quelle était en retard. Avec précipitation, elle envoya valser ses couvertures et se prépara en 4ème vitesse. Elle ne prit pas le temps de se regarder dans le miroir après sa douche express, sachant pertinemment qu'elle n'en avait aucun besoin. Voilà l'un des avantages de ce don de Métamorphomage qu'elle détestait tant : nul besoin de se préparer pendant des heures lorsque l'on peut modifier son apparence à volonté !
Avec la même rapidité et la même maladresse dont elle faisait preuve depuis qu’elle s’était levée de son lit, Amyhana dévala les escaliers menant à sa salle commune, ne se donna même pas la peine de regarder le petit écriteau sur lequel étaient affichés les messages importants, et sortit en trombe du cocon des rouges et or.
Ainsi, elle ne pût remarquer le parchemin indiquant l'obligation de se rendre à la grande salle à l'heure du petit déjeuner, pour une visite "spéciale" qu'il ne fallait sans aucun cas manquer.
C'est donc en courant que la jeune Gryffondors se dirigeait vers le parc, pour sa demie heure habituelle de détente et de réflexion avant les premières heures de cours. Même le fait de ne voir personne dans les couloirs ne lui mis pas la puce à l'oreille. Ce fut seulement quand une élève de sa maison la héla qu'elle se rendit compte que quelque chose clochait.

« Qu'est-ce que tu fous Amy, viens tu vas être en retard ! »

Amyhana se stoppa et regarda sa camarade avec incompréhension, avant de hausser les épaules et de la suivre.
La vision de la Grande Salle l’étonna au plus haut point. En effet, les tables qui regroupaient les élèves par maisons étaient bondées, ce qui était plutôt rare considérant que les étudiants ne prenaient pas tous leur petit déjeuné à la même heure. Tout en scrutant avec attention la pièce, Amyhana enjamba le banc afin de s’y asseoir. Inconsciemment, elle cherchait un certain Serpentard des yeux, et, lorsque qu’elle croisa enfin son regard, détourna immédiatement les yeux. Sans comprendre, elle se sentit rougir, et mis cela sur le compte de la vapeur dégagée par la tasse de thé fumante qu’une de ses camarade avait posé devant elle.

« Tiens, un thé pomme cannelle sans sucre, comme tu l’aime ! A ta tête ça se voit que tu viens de sortir du lit et que tu comptais encore une fois faire l’impasse sur le p’tit dej ! »

Sourire aux lèvres, Amyhana avala une gorgée de son breuvage brûlant. Elle sentait déjà sa langue s’engourdir à cause de la boisson chaude, et elle adorait ça. Puis la curiosité la gagna.

« Merci ! Pourquoi sommes-nous tous regroupés ici ? »

Tandis qu’elle posait sa question, le directeur c’était levé afin de demander l’attention des élèves.

« Je crois que nous allons bientôt le savoir. » Chuchota sa camarade tout en fixant intensément l’estrade.

C’est alors qu’elle le vit. Cet homme, se présentant comme étant le nouveau Ministre de la Magie. Amyhana émit un reniflement dédaigneux. Décidément, elle ne sentait pas cet homme. Trop charismatique pour paraître honnête, trop propre sur soi pour paraître bon.

« Mesdames, Messieurs les professeurs et très chers élèves. Me voici honoré de revenir ici à Poudlard, malgré la pluie qui nous oblige à rester à l'intérieur. C'est vrai qu'en Ecosse, le temps fait parfois des siennes. »

Haha. *Remballe tes vannes et accouche Mr le Ministre,* pensa férocement Amyhana. Il était évident que cet homme Haut placé était venu parler de ses nouvelles règles, ce qui n’était pas du tout à son goût. Si elle le pouvait, elle sortirait de la Grande Salle immédiatement. Mais elle n’était pas impolie, et avait la curiosité de savoir de quelle manière il allait avancer ses projets délirants sans que cela passe pour du racisme pur et dur.
Il se présenta, sans se départir de ses phrases pompeuses, mais même avec toute la noblesse qui transparaissait dans sa voix, Amyhana ne put empêcher un sourire moqueur de fleurir sur son visage. Balthazar Elliot Scrooge. Son prénom, bien que ridicule, semblait lui aller à la perfection.

« En ce moment, l'Angleterre va mal. Le secret magique n'a jamais été aussi en danger, jamais aussi peu protégé par notre communauté. Ses secrets commencent à se répandre dans notre monde, jusqu'alors totalement caché aux moldus. Mais ce n'est plus le cas. En tant que ministre, je ne peux l'accepter. Si je suis venu aujourd’hui, c’est à la fois pour vous expliquer à vous, jeunes étudiants, quelle position va prendre le nouveau Ministère que je dirige, mais également pour vous faire part des conséquences que cela aura sur votre école. Car tout cela vous concerne, bien plus que vous ne le pensez. D’ici quelques années, la plupart d’entre vous seront des adultes accomplis et vivront dans le monde que nous essayons aujourd’hui de construire. C’est pourquoi je vous demande toute votre attention. Je vous promets que ce ne sera pas trop long, vous ne manquerez pas trop d’heures de cours. »

Il était fort. Très fort. Faire passer ses décrets sur le compte du secret magique. *Bravo l’artiste.* Amyhana était certaine que la plupart des élèves allaient tomber dans le panneau. Ou tout bonnement ne rien comprendre du tout. Et avec l’implication du ministère dans les affaires de Poudlard, Amyhana se demandait comment les évènements récents pourraient se canaliser…

❋ ADMINISTRATRICE

Journée maussade, temps gris. Briséis détestait cet aspect de l'Angleterre. Elle adorait le soleil -même si ce dernier avait tendance à lui donner des teintes d'écrevisse, peau de rousse oblige- et la chaleur, même étouffante, même humide. Elle supportait sans problème le froid, la neige la mettait de bonne humeur -il faut dire qu'elle y avait été habituée, petite, quand elle vivait en Allemagne. Mais ça, cette espèce d'entre-deux, de temps ni vraiment froid, ni chaud, juste nocif pour le moral, ça lui donnait des envies de meurtre. Ou de chocolat, selon.
La pluie qu'offrait cette journée délicieuse d'octobre avait pour incidence de dégrader l'humeur des habitants de Poudlard. Mais pour la plupart, ce n'était pas si dramatique que cela. Pour Briséis, ça ne l'aurait pas tant été si cela n'avait pas mis en péril toute sa journée. Le matin, elle n'était pas allée faire son jogging matinal à cause d'un devoir particulièrement long qu'elle n'avait toujours pas terminé en Histoire de la Magie, matière qu'elle abhorrait particulièrement. Et au moment où elle avait enfin tout fini, où elle s'était autorisé un soupir de soulagement, un sourire, même en se disant que l'entraînement de Quidditch prévu allait la détendre, la pluie avait commencé à ravager tous ses espoirs. La boue, le froid, tout ça collait leurs vêtements, les glaçait, le vent les empêchait de voler correctement, et ils s'en était déjà aperçus lors du dernier entraînement. Cette fois, il avait tout bonnement été annulé. L'exercice physique était l'une des seules choses qui détendait complètement Briséis. Rester enfermée toute la journée à bavasser ou à travailler était un concept qui lui était étranger, voire qui lui paraissait aberrant.
Elle avait besoin de se défouler, surtout après une semaine chargée comme celle qu'elle venait de passer. Contenir tout en elle était vraiment mauvais pour la santé. Pas seulement pour la sienne, mais aussi celle de ceux qui subissaient sa rage. Autrement dit toutes les personnes ou presque qu'elle croisait et dont la simple vue avait pour résultat une légère tendance à l'exaspération.
Comme elle ne trouvait aucune raison de s'énerver sur quelqu'un -tout le monde connaissait ses crises de nerf et évitait soigneusement de la froisser-, Briséis s'ennuyait profondément. La colère retomba en lassitude au fil de la journée. Tous ses devoirs étaient terminés en avance -finalement cela aurait au moins eu un aspect positif-, toutes ses lettres rédigées et attachées à la patte d'un hibou qui attendrait que la pluie se dissipe pour prendre son envol, son livre préféré avait été lu une énième fois, elle avait dévalisé en cookies les cuisines de Poudlard... Et elle s'ennuyait ferme. Elle avait fait tout ce qui était faisable.
Briséis voulut s'écrouler sur son lit et sauter le repas du soir, si elle se couchait maintenant elle pourrait se réveiller dans la nuit et aller faire un tour histoire de finir cette journée d'une manière un peu plus intéressante, mais une de ses camarades de dortoir vînt la chercher pour le fameux évènement surprise de la soirée à ne pas louper.
On la traîna presque contre son gré dans la Grande Salle déjà bondée et elle s'installa à la table des Serpentards, résignée. Merlin avait décidé de ne pas lui faire de cadeau ce jour-là visiblement.
Elle jeta ensuite un regard d'ensemble pour repérer des têtes qui amélioreraient son humeur, repéra avec un sourire Anastasia et Zoella, et s'interdit de laisser son regard dériver vers les tables de Poufsouffle ou Gryffondor, qui anéantiraient toute chance d'être de meilleure humeur ce soir-là.
Les Grandes Portes s'ouvrirent assez vite sur la personne tant attendue qui retardait leur repas, et Briséis sentit son sang se glacer à sa vue. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais voir le nouveau Ministre de la Magie à Poudlard la terrifiait. Contrairement à beaucoup de jeunes sorciers, elle savait très bien de qui il s'agisssait. Trop bien même.
Si Briséis avait tant entendu parler de ce Ministre, c'était de la bouche de son père. Mr. Spelliard s'était intéressé à la politique ces derniers temps, plus qu'à l'habitude. Profondément inquiet. Le précédent Ministre de la Magie avait été assassiné, et ce sorcier-là arrivait comme une fleur. Quasiment tout le Ministère était corrompu, aux ordres de Vous-Savez-Qui. Briséis avait tâché de calmer son père, en lui expliquant qu'il ne fallait pas tomber dans la paranoïa, mais quand des mangemorts avaient agressé sa mère, ces histoires de corruption l'avaient davantage touchée.

Tant qu'elle ne voyait plus la tête de ce type, il n'y avait aucun problème. Que faisait Scrooge à Poudlard? S'il faisait quoi que ce soit dans cette école, c'est que Dumbledore ne contrôlait plus rien et c'était bien là le problème.
La Serpentard jeta un regard à sa meilleure amie, assise à la table des Serdaigle. Zoella paraissait réjouie par chaque mot qui sortait de la bouche de cet homme, ce qui était encore plus douloureux.
Surtout, il ne fallait pas que qui que ce soit se doute qu'elle était inquiète. Imitant le comportement de l'autre rousse, Briséis pris ses aises et son regard provocateur habituel, un léger sourire -forcé mais personne ne le remarquerait, du moins elle l'espérait- sur les lèvres.
Son regard dériva légèrement vers l'avant pour retourner vers le Ministre, et elle croisa celui d'Anastasia. Qui paraissait elle aussi bien comprendre à quel point ce discours s'annonçait mal. Elle ne préférait pas savoir ce que la visite du Ministre signifiait, toutes les possibilités qui se formaient dans son esprit étaient bien trop effrayantes. Après tout, peut-être que c'était une fausse alerte... Mais le début du discours fit évanouir tous ses espoirs. Le Ministre n'était pas seulement là pour se présenter. Il venait chambouler le Poudlard qu'ils connaissaient tous...
« Ça signifie quoi ? » demanda silencieusement la Préfète.
Briséis secoua la tête et jeta un regard un peu paniqué à la blonde.
« C'est mauvais signe » articula-t-elle sans un bruit, le plus discrètement possible.

ϟ ADMIGNON ░ 6EME ANNEE ET BATTEUR

« … professeurs et très chers élèves. Me voici honoré de revenir ici à Poudlard, malgré la pluie qui nous oblige à rester à l'intérieur. C'est vrai qu'en Ecosse, le temps fait parfois des siennes. Certains d'entre vous se demanderont peut-être qui je suis, à moins que leurs parents où le directeur ne vous ai informé. Je tiens cependant à faire les présentations en bonnes et dues formes. Je me nomme Balthazar Elliot Scrooge et je suis votre nouveau ministre de la magie. »

« En ce moment, l'Angleterre va mal. Le secret magique n'a jamais été aussi en danger, jamais aussi peu protégé par notre communauté. Ses secrets commencent à se répandre dans notre monde, jusqu'alors totalement caché aux moldus. Mais ce n'est plus le cas. En tant que ministre, je ne peux l'accepter. Si je suis venu aujourd’hui, c’est à la fois pour vous expliquer à vous, jeunes étudiants, quelle position va prendre le nouveau Ministère que je dirige, mais également pour vous faire part des conséquences que cela aura sur votre école. Car tout cela vous concerne, bien plus que vous ne le pensez. D’ici quelques années, la plupart d’entre vous seront des adultes accomplis et vivront dans le monde que nous essayons aujourd’hui de construire. C’est pourquoi je vous demande toute votre attention. Je vous promets que ce ne sera pas trop long, vous ne manquerez pas trop d’heures de cours. »

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[Octobre 76] SUJET COMMUN : Il faut sauver la magie et les sorciers.

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