Si j'étais pas aussi bête, y'a un tas de choses que j'aurais jamais faites, des trucs un peu craignos comme rater trois BUSEs sur neuf ou casser ma première baguette pour gagner un pari. J'aurais sûrement jamais eu l'idée de sortir de mon dortoir en pleine nuit non plus, et je serais passé à côté de l'amour ami de ma vie,  comme quoi le destin, ça existe vraiment ! Avec Théodore, on se comprend et on se complète parfaitement, au point qu'il puisse parfois finir mes phrases et moi les siennes ; on a même une poignée de mains secrète, c'est pas classe, ça ? Et puis notre amitié, elle est pas exclusive, on se sent pas obligés d'être toujours collés l'un à l'autre pour savoir qu'on est potes : s'il a besoin de moi, il sait que je serai là et inversement ; c'est ce qu'on appelle être des meilleurs amis.   

J'aime bien Anastasia, à vrai dire plus on passe de temps ensemble et plus je l'apprécie. La sachant préfète de Serdaigle, j'étais certain qu'elle ne pouvait pas faire une phrase sans prononcer les mots "bibliothèque" ou "règlement" dedans, mais en fait elle en connait un tas d'autres ! Je ne me souviens pas m'être déjà ennuyé en sa présence et si jamais ça devait arriver, je crois que la regarder suffirait amplement à me divertir : des filles aussi jolies, à Poudlard, ça ne court pas les cachots, et puis aussi intelligentes non plus. Savoir tant de choses, c'est vraiment complexant pour les autres ! Des fois, j'entends même des mots que je ne connais pas, et je fais tout pour ne pas qu'elle s'en rende compte, mais c'est pas évident. Même si je sais qu'elle a tout pour elle, je ne peux pas l'envisager comme autre chose qu'une amie parce que je sais que les filles comme elle sortent rarement avec les gars comme moi ; ni brillant ni travailleur, je n'ai aucune chance de l'intéresser et je préfère éviter les faux espoirs qui pourraient gâcher notre amitié. C'est pourtant difficile de ne pas penser à ce qui se passerait si j'étais différent..

Les circonstances de notre rencontre sont pour le moins.. curieuses. J'avais passé les trois dernières semaines à chercher un moyen d'ouvrir la salle sur demande et le jour même où j'y arrivai, une hystérique dans une armoire venait m'y déranger. J'ai pas tout compris des circonstances exactes qui l'avaient amenées là, sur le coup, mais elle a accepté de m'en dire plus et on a parlé pas mal après ça. je pense que la particularité de notre rencontre a engendré celle de notre relation : nos caractères comme nos fréquentations nous vouaient à ne jamais nous adresser la parole et pourtant elle est aujourd'hui l'une de mes meilleures amies. Malheureusement, la mésentente qui règne entre théo et elle nous empêche de nous voir aussi souvent que nous le voudrions, histoire de ménager la susceptibilité de chacun. J'essaie de les raisonner l'un et l'autre, mais c'est vraiment pas évident. Tout serait tellement plus simple s'ils acceptaient de mettre leurs préjugés de côté ! 

uc.

Avant même de lui adresser la parole, je me pensais déjà amoureux d'elle ; elle était belle, plutôt jolie, assez charmante, vraiment mignonne... En bref, elle me plaisait et je pensais que ça suffirait. Ce dont je ne m'étais pas douté, c'est qu'elle avait le caractère le moins supportable de l'univers et qu'au bout d'une semaine, on pourrait déjà plus se blairer. Faut dire qu'au début, on passait pas vraiment notre temps à discuter. Au final, on s'est séparés dès la première dispute - assez mémorable, pour l'un comme pour l'autre - et on ne s'adresse plus la parole. Hormis pour s'insulter, évidemment.

J'éprouve parfois de la gêne à me moquer de certaines personnes, mais s'il y en a bien une dont je ne me lasserai jamais, c'est bien Meàllan. Avant qu'il ne vienne me titiller, j'ignorais jusqu'à son existence. Un Gryffondor, qui tenait absolument à ce que je rompe avec ma petite-amie de l'époque, sans quoi il mettrait à exécution ses menaces. Avec Ruby, de toute façon, ça n'a pas duré ; mais avec son meilleur ami hystérique, l'histoire perdure. Depuis le jour où il m'a brandi sa baguette sous le nez, je ne peux pas m'empêcher de le prendre comme bouc émissaire et les jours où je n'en ai pas envie, c'est Théo qui me relaye. Il s'est jeté dans la gueule du loup pour une fille qui n'en vaut pas la peine, pauvre type.  

uc. 

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