Chapitre 1.

Le soleil se levait timidement en cette journée d'Automne. On pouvait dire même qu'il avait du retard, car de nombreux nuages obscuraient le ciel. Rien d'étonnant pour un pays tel que l'Ecosse, vous me direz. La température n'était pas non plus agréable. Pourtant, malgré l'heure matinale, une jeune fille était déjà levée. Les cheveux d'un blond éclatant, elle se préparait à son entrainement quotidien. Malgré ses huit ans, la petite fille paraissait costaud et bien musclée. Les cheveux relevés en un efficace chignon, elle se glissa de manière sournoise hors de la maison et se dirigea vers la clairière environnante, à quelques minutes à pied de chez elle. L'avantage de grandir dans une zone isolée comme son village était non négligeable : les visiteurs, moldus comme sorciers se faisaient rares et la jeune fille pouvait se balader à son aise dans la campagne. La nature était pour elle source de calme et de plénitude réellement agréable, elle ne l'aurait échangé pour rien au monde contre la dynamique terrifiante des villes , comme Londres. Tout en réalisant sa chance, la jeune femme monta de manière gaie la pente qui la menait à la clairière, entourée de bois et ainsi peu repérable. Elle aimait la fraicheur du matin qui lui permettait de prendre de grandes bouffées d'air énergiques, la réveillant ainsi totalement. Parvenue au sommet, elle ne fit pas, comme à son habitude, le tour de l'endroit pour vérifier que personne ne s'y trouvait. Peut-être était-ce imprudent mais elle avait tellement hâte d'essayer la nouvelle figure qu'elle avait appris cette nuit, en lisant son livre de Quidditch.
Car oui, la jeune fille en était une passionnée, depuis toute petite. Son rêve absolu était, à plus court terme, celui de jouer dans l'équipe nationale d'Angleterre et elle ne doutait pas que rien ne l'empêcherait d'atteindre son rêve. Elle enfourcha son balai Flèche d'Argent, que son père lui avait offert il y a 18 mois. Son tout premier balais. Elle était fière d'en avoir un car ce modèle était réputé pour son maintien et également ses qualités. Il lui avait couté une petite fortune. Commençant par des petits tours circulaires le long de la clairière, elle ne remarqua pas tout de suite les yeux curieux et émerveillés d'un autre enfant caché dans un buisson. Ce fut seulement lorsqu'elle fit une petite embardée avec son balai que l'enfant en question poussa un cri, apeuré et émerveillé à la fois. Sursautant à l'idée d'avoir été découvert par un moldu, la petite fille se dépêcha de débusquer le curieux garçon.
« Mais qui es-tu et que viens-tu donc faire ici ?» lui somma-t-elle de répondre. Sans être autoritaire, la petite fille exigeait des réponses car elle savait qu'elle se ferait punir si c'était bel et bien un moldu.
« Je m'appelle Andrew.. mais tu peux m'appeler Drew » murmura le jeune garçon, qui avait semble-t-il un ou deux ans de moins qu'elle. « cela fait longtemps que je te regarde jouer.. enfin voler. C'est impressionnant ce que tu fais... Moi aussi j'aimerais bien faire des choses comme ça mais je parviens seulement à faire léviter des objets lorsque je suis en colère et papa me frappe lorsque ça arrive. »
L'aveu du petit garçon ému Rolanda, qui comprenait que l'enfant était comme elle un sorcier, mais qu'il n'était pas né dans la même famille qu'elle, tolérante et explicative. Cette fois ci, et pour la première fois depuis son acquisition, la petite fille passa du temps avec le petit garçon, a lui expliquer en quoi tout ce qu'il pouvait faire n'était pas une malédiction. Elle ne se doutait pas qu'elle venait de trouver un ami pour la vie. .

Chapitre 2.

Contrairement aux balais qu'elle affectionnait particulièrement, Rolanda détestait le train. Cela n'avait rien à voir avec les bateaux, qui pouvaient être secouant, ou même les Portoloin ou les transplanages d'escorte. Il n'empêche que c'était tout de même désagréable et que cela donnait à son ventre des remous insupportables. Fermant les yeux pour supporter le reste du trajet, à savoir toute l'après-midi, Rolanda se cala contre la fenêtre et regarda le paysage. Il n'y avait pas de quoi râler. Après tout, elle allait enfin à Poudlard, l'école de sorcellerie qui ferait d'elle une grande sorcière, comme disait ses parents. A titre personnel, elle n'était pas si tentée de devenir une grande sorcière. Ce qui l'intéressait réellement, c'était le Quidditch. Devenir une grande poursuiveur, oui peut être. Le reste n'était que secondaire.
Perdue dans ses pensées et essayant de ne pas penser à son mal de tête qui pointait son nez au fur et à mesure que le train avançait vers sa destination, elle ne fit pas attention à l'arrivée de son compartiment de quatre garçons, qui délogèrent de leur place les deux premières années qui étaient assis là.
« Hé, toi comment tu t'appelles ? » lui lança soudain l'un deux. En le regardant, Rolanda constata qu'il avait son âge. On ne pouvait pas nier qu'il était mignon, très mignon par ailleurs. Cependant, ce n'était certainement pas dans le caractère de la jeune fille de 11 ans de juger un individu d'après son physique. Et de toute façon, elle n'était pas en état. Après avoir murmuré un vague oui, elle se replongea dans la contemplation du paysage. Mais c'était sans compter sur l'obstination du jeune homme. Encouragé par son ami, il se rapprocha d'elle et demanda d'un air rusé pourquoi elle ne lui répondait pas. En expliquant son problème, les jeunes étudiants, James et Sirius de leurs prénoms, tentèrent de la faire rire et distraire pendant le reste du trajet. Parfois un peu lourds, elle ne parvint à se débarrasser d'eux qu'en arrivant à Pré-Au-Lard.
Ca promet pensa-t-elle, tout en se dirigeant vers les barques qui l'emmenaient vers Poudlard.
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Ses parents n'avaient pas menti, le château était magnifique. Gigantesque et spendide. Les yeux grands ouvert, Rolanda n'en perdait pas une miette et regardait un peu partout pour imprimer dans son esprit le moindre détail concernant le lieu qui deviendrait sa maison pendant les 7 années à venir. Les plafonds étaient très hauts, les tableaux bougeaient, un esprit frappeur et des fantômes y résidaient même.. Que des marques de magie qui ravissait la jeune sorcière. Serrée contre ses camarades, elle attendait sa répartition avec impatience. Le choixpeau avait déjà réparti deux élèves et son nom étant haut dans l'alphabet, elle savait qu'elle serait la suivante. Lorsqu'elle fut appelée, elle marcha d'un air énergique – comme toujours – vers le tabouret où le professeur du nom de Minerva Mcgonagall lui mit sur la tête le choixpeau. Celui ci n'eut pas le temps de rester poser bien longtemps sur elle avant d'annoncer sa maison : Gryffondor ! Ravie de faire partie de la maison des courageux, elle fut donc la première élève répartie dans cette maison. Maintenant assise et savourant le délicieux repas, on n'aurait pas pu trouver plus heureuse qu'elle.