Regardant son assiette sans vraiment la voir, Zoella prêtait une oreille distraite à la conversation qui avait lieu autour d'elle à la table des Serdaigle. Elle jouait avec sa nourriture sans la moindre envie de l'ingérer. Elle n'avait plus faim et pourtant elle se sentait obligée de rester jusqu'à la fin du repas. Elle restait toujours jusqu'à la fin du repas, sauf si elle avait mieux à faire. Ce qui n'était à son souvenir pas le cas ce soir-là. Son regard dériva vers le table des Serpentard un peu plus loin à la recherche d'une tête aussi rousse que le sienne. Quand elle ne la trouva pas elle lâcha brusquement sa fourchette, semblant se souvenir de quelque chose. « Quelle heure est-t-il? » demanda-t-elle suspicieusement à la camarade assise juste à côté d'elle, l'interrompant sans ménagement. Celle-ci ne parut cependant pas en faire grand cas et elle jeta un regard à sa montre avant de répondre à la rouquine. Zoella se leva alors d'un bond et se retint tout juste de courir pour sortir de la Grande Salle. Une jeune fille de son rang n'avait pas à s'afficher de cette manière et de toute façon une jeune fille de son rang ne courait jamais parce qu'elle n'était jamais en retard. Sauf que Zoella, ayant complètement oublié le rendez-vous donné à Briséis plus tôt dans la journée, était bel et bien en retard. Dès que les portes de la Grande Salle furent fermées derrière elle, elle arrangea son sac sur son épaule et se mit immédiatement à courir comme une effrénée. Le sport n'avait jamais été soin point fort. En même temps on avait jamais pensé que c'était le genre d'activité auquel une fille comme elle devait s'adonner. Par exemple, malgré ses ascendances tout ce qu'il y avait de plus sorcières et de plus pures, elle n'avait pu poser son derrière sur un balais magique qu'une fois arrivée à Poudlard. Ce n'est qu'en cours de vol, en même temps que les né-moldus qu'elle avait appris à voler ce qui avait été pour elle une immense honte. Heureusement elle apprenait vite et elle n'avait pas trop eu l'occasion de se ridiculiser. Au fil des années elle s'était même avérée être plutôt douée.

Toujours était-il que l'endurance n'était pas son fort et qu'elle devait se concentrer exclusivement sur sa course pour ne pas perdre le rythme. Aussi elle remarqua à peine la silhouette brune sur laquelle elle fonça sans pouvoir y faire grand chose. Elle sentit pourtant bel et bien le choc entre son corps et le corps beaucoup plus musclé du jeune homme qu'elle avait bousculé, mais elle ne pris pas le soin de s'arrêter. Elle était en retard et n'avait pas envie de perdre plus de temps. De toute façon puisqu'il était plus grand et plus fort qu'elle, à priori c'était elle qui était le plus à plaindre dans la bousculade, aussi inutile de s'arrêter pour s'excuser. Elle continua sa course, son rythme un peu ralenti néanmoins par le choc sans se retourner, jusqu'à ce qu'une voix l'interpelle. « Hey! » C'était pas vraiment comme ça qu'elle aimait se faire appeler. Elle n'avait pas non plus l'habitude qu'on lui prête si peu de considération aussi elle n'eut pas le réflexe de se retourner. « La prochaine fois que tu bouscules quelqu’un, jeune fille, tu devrais être plus polie ». Elle s'arrêta et tourna les talons d'un coup sec pour faire face au jeune homme. S'il l'appelait jeune fille c'est qu'il ne l'avait pas reconnue et elle allait se faire un plaisir de lui rabattre le caquet en lui montrant qui Zoella Greengrass était. Toutefois elle ne s'était pas attendue à faire face à ce brun ténébreux-là et elle resta figée quelques instants. Si en temps normal elle aurait immédiatement lancé une réplique cinglante avant de repartir en courant, elle resta quelques instants pétrifiée par la surprise. Il faut dire qu'elle détestait se retrouver face à lui depuis..depuis quasiment toujours, depuis que les Greengrass ont décidé que les Black ne feraient une si belle alliance que ça. Et puis, une fois la surprise passée, elle se rappela qu'elle le détestait, qu'elle le détestait vraiment plus que tout et que si elle ne se serait que moyennement acharnée contre quelqu'un d'autre, lui il méritait beaucoup plus. « Black. Je savais pas que la politesse était un concept qui t'était familier. » lâcha-t-elle d'un ton froid feignant une indifférence totale. Avec lui plus qu'avec quiconque elle agissait comme l'infâme tyran qu'elle savait être. Après tout il lui avait brisé le cœur, il le méritait bien. « Ne me dis pas que je t'ai fait mal? » ajouta-t-elle avec une moue moqueuse. L'orgueil. Sirius était connu pour en avoir beaucoup. Elle allait bien voir si c'était vrai. Plissant les yeux dans sa direction elle commença à se dire qu'il l'avait sûrement fait exprès. Pour l'embêter sûrement. Parce que si elle, dans sa course n'avait pas réussi à l'éviter, lui en revanche aurait très bien pu s'écarter s'il avait fait attention. Quel imbécile. Elle le détestait vraiment..

« Je ne savais pas que tes pleurniches étaient terminées Greengrass. » Heureusement que Zoella était bien élevée parce qu'il lui aurait suffit d'un peu plus et elle aurait probablement sauté sur le jeune homme toutes griffes dehors prête à lui lacérer le visage. La susceptibilité avait toujours été l'un de ses plus grand défaut et elle détestait qu'on lui rappelle ses faiblesses. Le pire était de penser qu'il avait raison. Elle avait réellement pleuré pour lui. À cause de lui. Parce que cet imbécile n'avait pas su faire ce qu'on lui demandait, comme elle-même s'évertuait à la faire. Il n'avait pas pu écouter ses parents. Son envoi à Gryffondor avait déjà bien failli tout arrêter, mais il avait du aggraver les choses et tout gâcher pour la rouquine. Celle-ci ne resta néanmoins pas longtemps sous le choc, sa deuxième réplique déjà toute réfléchie, elle parvint à prendre un air moqueur pour la lancer. Pas question de s'avouer faible devant cet idiot de Black. Et apparemment viser son ego était une bonne idée car elle l'entendit grogner avant qu'il ne s'approche dangereusement d'elle. Arrivée à sa hauteur ou presque, il releva son menton d'un doigt pour la forcer à le regarder. Non mais pour qui il la prenait? Une gamine? Si un regard avait pu tuer, nul doute que Sirius serait déjà tombé raide mort. « Fait attention à ce que tu dis, jeune fille, je pourrais te casser les os de la main si je ne fais pas attention. » Et il lui attrapa sa main droite comme pour mettre sa menace à exécution, redressant en même temps encore plus le menton de la jeune fille. Le pouls de Zoella s'accéléra. Mais elle n'avait pas peur, elle refusait d'avoir peur de lui. Elle sentait son regard brun sur elle et refusait de laisser transparaître la moindre émotion sur son propre visage. Lorsqu'il lâcha sa main et qu'il s'éloigna d'elle la jeune fille pu reposer ses prunelles vertes sur lui. Elle haussa les sourcils en roulant des yeux, chassant l'ombre de la peur qui s'était emparée d'elle et se focalisant sur le fait qu'elle avait au moins la preuve qu'elle avait réussi à le toucher. Sa colère montrait qu'elle avait su viser juste. En revanche elle ne savait pas pourquoi il avait si rapidement laissé tomber. À vrai dire, elle ne voulait pas particulièrement le savoir. Il ne l'intéressait plus. « « Hais-moi autant que tu voudras, imbécile petite fille d’une maison trop riche aux principes odieux, hais-moi autant que tu voudras cela m’est égal car tes raisons sont infondées. » »

Nouvel haussement de sourcil. Zoe remarqua alors son petit sourire. Oh! Il pensait qu'il avait gagné? Elle allait effacer ce petit rictus de son visage vite fait bien fait, foi de Greengrass! Il avait osé la toucher, maintenant qu'il était plus loin elle se rendait compte de ce que cela signifiat. Personne ne pouvait la toucher, la menacer. Surtout pas le traitre-à-son-sang qu'il était. Elle n'aurait même pas du s'arrêter pour lui parler. Techniquement elle n'avait pas le droit. En rompant les fiançailles ses parents avaient bien dit que cela était du au comportement inacceptable de l'aîné des Black. Qu'il n'était même plus ne serait-ce que fréquentable. Mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Et voilà que lui osait lui parler de cette façon, lui rappeler à demi-mots ce qui avait justement fait qu'ils ne se parlaient plus. Ce qui était entièrement de sa faute à lui. « Et tu penses que je vais simplement te croire sur parole? » Zoella secoua la tête, faisant ainsi voleter ses boucles rousses. Elle n'avait même pas envie d'entamer le sujet. Elle ne voulait pas qu'il sache que ça l'avait touché. Oh, il le savait probablement déjà, mais inutile d'en rajouter. Inutile de montrer qu'elle était toujours vexée, honteuse, triste, blessée. Il n'en valait pas la peine. Elle esquissa un sourire narquois et pris l'air le plus hautain dont elle était capable, ce qui voulait dire beaucoup. Elle le détailla de haut en bas comme pour le jauger. « Vu ce que tu deviens je devrais remercier Merlin pour la sagesse qu'on eu mes parents. » Elle ne parlait pas exactement de son physique, mais bien évidemment de son comportement. Zoella savait comme beaucoup de monde à Pouldard que Sirius avait fuit la maison familiale. D'après les rumeurs il s'était installé chez les Potter. Autant dire que ses parents avaient été ravis de la décision qu'ils avaient prise presque deux ans plus tôt. Sirius n'était définitivement pas fait pour leur fille. « Oh et évite ce ton condescendant avec moi, c'est toi le petit ici et crois-moi tu n'as pas envie de m'énerver. » C'est qu'elle était presque menaçante la petite Zoella. Plus vieille que la plupart de ses amis parce qu'elle était née en fin d'année, elle avait appris à en tirer le plus d'avantages possibles et elle détestait qu'on la traite comme Sirius venait de le faire en la traitant de petite fille. La vérité c'était qu'elle était déjà énervée, mais si Black continuait à la provoquer, il devrait subir les foudres de Zoella et la jeune fille aimait à penser que ses foudres étaient..redoutables.

« Peut-être que tu trouves cela ridicule, mais parfois la famille dans laquelle nous sommes née n’est pas celle qui te supportera jusqu’au bout. Je vais confiance à James et Remus et je pourrais mettre ma vie entre leurs mains sans aucun danger. Je serais prêt à mourir pour eux. Zoella, as-tu seulement une fois pensée que tu pourrais mettre la vie des autres avant la tienne? Que tu pourrais tout sacrifier pour quelqu’un? Moi oui. Si jamais il le faut, je donnerais ma vie pour les sauver. Je n’ai pas besoin d’argent, je n’ai pas besoin de famille. J’ai seulement besoin d’amis sur qui je peux compter. Et du courage j’en ai, ce n’est pas pour rien que je suis à Gryffondor.» Zoella haussa les épaules indifférentes à ces propos faussement touchant. On aurait dit un acteur de feuilleton mélodramatique..non pas que la jeune fille ai jamais vu ne serait-ce qu'un épisode d'une de ces inventions moldues. Les feuilletons audio diffusés sur les radios sorcières en revanche lui donnait la même envie de vomir que ce que Sirius disait. Bien que romantique et incroyablement sensible, un sentimentalisme pareil lui donnait tout simplement la nausée. D'autant que selon elle cela sonnait parfaitement faux. Elle décida d'en venir aux menaces profondément agacée par le jeune homme et elle sortit sa baguette d'un geste rapide pour viser ostensiblement sa poitrine. Son ton menaçant n'eut néanmoins pas l'effet voulu car il garda son sourire idiot. Si elle n'avait pas été si énervée elle aurait peut-être pu remarquer à quels points ils étaient proches désormais et peut-être que cela l'aurait déstabilisée. Mais Zoella n'était que furie.

« Si je ne peux t’appeler ni Zoella, ni Daisy, ni Désirée, alors je t’appellerai demoiselle. Maintenant, laisse-moi te raconter une histoire. Aie au moins l’obligeance de m’écouter jusqu’à la fin. Après tu pourras dire tout ce que tu voudras, tu pourras même me frapper autant de fois que tu le voudras. Je promets sur ma tête et celle de James ainsi que Remus que tout ce qui va suivre est vrai, et qu’il n’y a aucun mensonge.» Si elle avait renforcé l'étreinte de ses doigts autour de sa baguette à la mention de son vrai prénom, elle laissa tout de même le jeune homme abaisser doucement sa main pour que sa baguette ne pointe plus sur lui. Méfiante, elle ne le quitta néanmoins pas des yeux, prête à la remonter au moindre signe d'attaque. Elle le regarda s'éloigner et s'asseoir sur une marche, sans rien dire, confuse. Il cherchait quoi exactement? « Il est temps que tu saches. J’aime mieux que tu me haïsses en sachant la vérité que me haïr en étant ignorante. Au moins par la suite tu auras une vraie raison, comme moi j’ai la mienne. »

Elle roula des yeux : que de solennité, on aurait dit Dumbledore. Sa mâchoire se serra tout de même, elle savait qu'elle ne voulait pas l'entendre. Elle ne voulait pas avoir à écouter des mensonges. Principalement parce qu'elle avait peur d'y croire, mais aussi parce qu'elle ne voulait pas perdre son temps. Briséis lui revint alors à l'esprit. Sa meilleure amie l'attendait depuis un moment déjà et nul doute que dès qu'elle échapperai à Black et qu'elle irai la rejoindre elle ne pourrait ne pas lui raconter l'altercation. Bri était l'une des rares personnes à qui elle n'avait pas envie de mentir. Et pourtant elle ne pouvait pas tout lui dire. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle en voulait encore à Black de l'atteinte à son ego faite deux ans plus tôt. « Tu vois, je trouve toute cette conversation très ironique. La raison est que je montais les escaliers tout à l’heure lorsque je commençai à penser à ma vie lorsque j’étais gamin. Devine la première chose qui m’est venue à l’esprit? Une jeune demoiselle qui me souriait à travers les feuilles d’automne. Et qui vois-je en même temps? Une grande demoiselle qui voudrait m’arracher la tête au premier instant. J’ai trouvé cela ironique comment la vie est faite parfois. » Et? C'était censé lui faire quelque chose? Il était fort naïf s'il pensait qu'il parviendrait à l'embobiner si facilement. Ca commençait mal pour lui. Le visage fermé, Zoella se prépara pour une fournée de mensonges. « J’ai toujours espérer revoir la fille qui regardait les étoiles avec moi le soir, ou qui me posait toutes sortes de questions parce qu’elle était intéressée par tout, dont les yeux brillaient de savoir et de vie. Je ne sais pas ce qui t’est arrivé, mais dès que tu es entré à Poudlard tu as changé. Et lorsque je suis parti chez les Potter, j’ai l’impression qu’une partie de toi s’est détaché. Comme si c’était de ma faute. Dans un sens, je sais que c’est vrai, et je ne t’en ai jamais voulu de m’en vouloir pour cela. Je t’en veux seulement de ne pas m’avoir donné la chance de m’expliquer. » Elle esquissa un geste pour arrêter Sirius dans son discours, mais il continua malgré tout. Il lui raconta comment sa mère le traitait et pourquoi il était partit de chez lui. Il lui expliqua ce qu'il ressentait étant gamin dans un long discours semblant chargé d'émotion. La vérité c'est que tout ce qu'elle sortit de sa tirade ce fut qu'elle détestait Regulus. Elle ne l'avait jamais particulièrement aimé mais elle l'appréciait au moins cordialement..jusqu'à aujourd'hui. D'après Sirius il s'était en effet permis de dire que Zoella n'était pas assez bien pour un Black. L'infâme vermisseau, elle le lui ferai payer. Quoique..convaincue qu'il inventait tout ce qu'il disait, elle décida de ne pas tenir rigueur à Regulus de quelque chose qu'il n'avait probablement jamais dit ou fait. Elle pensait que c'était enfin terminé, mais non il reprit à nouveau la parole et elle poussa un soupir ennuyé.

« Si tu ne peux comprendre les raisons pour lesquelles je suis partie, Greengrass, alors je t’enmerde. Je veux dire, si tu ne peux comprendre qu’un gamin veut arrêter de vivre un calvaire à tous les jours, alors tu es seulement une égoïste. Une égoïste qui vit dans un monde imaginaire et qui fuit la réalité. » Voilà..enfin un peu de vrai dans tout son tissu de mensonges. La vérité sur ce qu'il ressentait à son égard. Elle soutint son regard avec toute la froideur du monde dans ses yeux verts qui ne pétillaient décidément plus à la vue du jeune homme. « Et pour ce qui est des parents et des vieilles coutumes, je te dirai ceci : Si vous ne risquez rien, vous risquez encore plus, citation d’Erica Jong. Les vieilles choses n’évoluent pas Zoella. Les nouvelles amènent le changement. D’ailleurs, madame Griscard a dit un jour : Beaucoup de nos compatriotes sont persuadés qu'ils aimeraient mieux vivre dans un monde semblable à celui du passé, paisible, rustique, familier, et ils ressentent en même temps l'inévitabilité du changement. Tu vois? Moi j’ai choisi ce dernier côté. Celui qui permet de faire évoluer nos idées afin de les rendre meilleures. Crois-tu que la torture est une bonne chose Greengrass? Parce que c’est une vieille coutume. Si tu savais tout ce qui se passait au Moyen-Âge. Savais-tu qu’une femme pouvait être noyée parce que son mari l’aurait simplement soupçonné de tricherie? Sans fondement? Tu vois, certains changements ont rendus le monde meilleur. C’est ainsi que je pense. » Et maintenant il lui donnait des leçons. Elle eut une moue fortement ennuyée, réprimant même un bâillement, le laissant tout de même, dans un élan de gentillesse peu commun, finir son discours. De même elle le laissa se relever d'un bon et lui lancer une dernière pique. Elle prit ça comme un feu vert. À son tour.

Elle ne savait même pas où commencer alors elle se décida à partir de la fin. « Oh.. est-ce que c'est supposé me rendre triste que le grand, le magnifique Sirius Black me haïsse? » fit-elle d'un ton faussement dramatique. Elle changea ensuite immédiatement d'expression pour reprendre son masque de garce froide. « J'espère que t'as fini ta petite histoire Black parce que je ne veux pas entendre un mot de plus à ce sujet. » Sa voix se faisait peu à peu menaçante. « Pourquoi tu me racontes tout ça?... Oh attends..j'en ai rien à faire. J'en ai plus rien à faire de ce que tu fais et de ce que tu penses maintenant. Je m'en fous que tu te sois enfuit du domicile familiale, ou que tu aies atterri à Gryffondor, ou que tu apprécies les impurs ou de ta misérable et insignifiante vie de manière générale. Vraiment. C'est le cadet de mes soucis. Donc la prochaine fois qu'un élan de sentimentalisme à la con te prends je te conseille d'aller te confier à quelqu'un qui en a quelque chose à foutre. » Elle fronça les sourcils et continua sur sa lancée sa voix commencer à être imprégnée de rage. Quand Zoella se mettait à jurer façon moldue c'était qu'elle était vraiment sur les nerfs. « Et tu te prétends courageux mais si ce que tu dis est vrai tout ce que tu as fait c'est fuir. Depuis le début, tu fuis tes responsabilités et maintenant ta famille. Tu as tout gâché c'est pour ça que je t'en veux tellement. Tout était parfait.. » Elle avait faiblit sur la fin, mais elle n'avait pas fini et il n'avait pas intérêt à l'interrompre car au cas où il lui prendrait l'idée de l'oublier, sa baguette était toujours sortie et Zoella était une sorcière très talentueuse. Sirius la fatiguait à force d'essayer de la convaincre de...de Merlin savait quoi. Elle refusait de comprendre ses raisons, elle l'avait toujours fait et ce, pour la même raison qu'elle ne l'avait jamais dénoncé à ses parents. Ca ne la concernait pas. En plus de toutes leurs différences il fallait ajouter le sexe. Etre une fille dans une famille comme la sienne n'était pas la même chose qu'être un garçon. La rébellion déjà inenvisageable l'était encore plus dans son cas à elle. De toute façon elle ne voulait pas, tout ce qu'elle voulait c'était recevoir la fierté de ses parents et Sirius avait faillit réduire tout ça à néant. « J'ai peux être changé, ça s'appelle grandir d'ailleurs, mais toi..toi tu n'es même plus reconnaissable. » fit-elle dégoûtée. Elle l'avait toujours connu, comment dire..sauvage. Mais jamais elle n'aurait pensé qu'il irait jusqu'où il est allé. La fuite du domicile familiale était par chance arrivée après la rupture des fiançailles, mais elle était persuadée que ça n'aurait rien changé quand bien même ça n'aurait pas été le cas. Il se moquait de tout, il ne pensait qu'à lui. Et tout ce qu'il avait dit jusque-là n'était que mensonge. Elle en était certaine. Tout depuis les anecdotes jusqu'au ton désolé. Elle s'en moquait parce qu'il jouait la comédie. Elle ignorait dans quel but, mais après tout cela importait peu. Le fait était qu'elle ne le croyait pas, pas une seule seconde. Et elle ne comptait pas le laisser la toucher. Ce serait trop injuste qu'il ai encore ce pouvoir. « Je ne me souviens de rien de tout cela. » mentit-elle sans ciller faisant référence aux souvenirs qu'il avait évoqué. « Ca n'a jamais plus compté pour moi que pour toi. Tu as été le mauvais choix de mes parents, leur raison les a rappelé à l'ordre et maintenant c'est fini. » Maintenant elle avait Julius, beaucoup plus respectable que Sirius, même si son nom avait un peu moins de cachet que Black évidemment. Lui au moins n'irait jamais fricoter avec des né-moldus et ne bafouerait pas ainsi toutes les valeurs de sa famille. Il ne la mettrait jamais dans la position dans laquelle Sirius l'avait mise. Il savait se conduire lui au moins.

Elle s'éloigna vivement de lui comme prête à partir, le regardant une dernière fois. « Je m'en fout de ce que tu penses de moi. Moi aussi je te hais. Si je suis snob tu es un imbécile, si je suis cruelle toi tu n'es qu'un ignoble menteur et un lâche. Un jour tu perdras tout ce que tu as ou que tu penses avoir et ce jour-là je serai contente Sirius, parce que jour-là tu comprendras enfin ce que moi je ressen..tais. » Elle se rendit compte trop tard qu'elle avait utilisé son prénom et se mordit la langue pour se punir. De toute façon l'intention était là et son ton froid avait compensé cette familiarité. La baguette toujours en main elle sembla hésiter quelques instants, mais elle tourna finalement les talons décidée à laisser son ancien fiancé en plan. En ce qui la concernait, la conversation était terminée.