oo. L'amitié console la peine.

« J’aurais tellement voulue avoir mon propre enfant, la chair de ma chair. »

Il y a 17 ans, voilà ce qu’avait murmuré douloureusement Luciana, la mère de Hope, a son mari Ben. Luciana était rentré tout juste de chez le gynécologue, avec le résultat de son test de stérilité, qui s’était avéré positif. Elle et son mari avaient essayés de concevoir un enfant depuis des mois, et ça n’avait jamais abouti. On comprend maintenant pourquoi.

Pour combler cette tristesse, Luciana et Ben avaient passés beaucoup de temps avec leur meilleure amie commune, Cherry Martin. Contrairement à Ben, Luciana ne la connaît pas depuis si longtemps, c’est grâce à lui qu’elle avait fait sa connaissance. Faisons un « léger » retour en arrière.


« Cela fait tellement bizarre de voir à quel point on ignore tout de notre vie future… »

En effet, Ben connaît Cherry depuis son enfance. Ils avaient habités tout deux en France, avec leur famille. Leurs parents respectifs sont de très bons amis, et se voyant très régulièrement, ils ont fait profiter leurs enfants, qui ont tissés des liens très forts. Ben en était même tombé secrètement amoureux, ce qui n’était pas étonnant, étant donné la beauté presque impossible de la petite fille. Elle est blonde avec de grands yeux noisettes, pétillants de malice. Sa douceur enfantine avait fait chaviré le petit cœur de Ben. Pendant de longues années, ils s'étaient côtoyés, mais ils avaient perdus brusquement contact à leurs 11 ans. Cherry avait disparu, sans un au revoir. Apparemment, elle était partie faire ses études ailleurs, en internat qui plus est. Ben fût dévasté pendant un long moment, c’était sa meilleure amie, avec qui il partageait absolument tout. Les années passèrent, et aux 18 ans du garçon, il était parti faire ses études supérieurs en Angleterre après l’obtention de son diplôme, ceci ayant été son rêve. Il avait passé les meilleurs moments de sa vie là-bas, et avait réussi parfaitement ce qu’il entreprenait. Et c’est ici qu’il avait rencontré Luciana. Le coup de foudre fût évident. Ils s'étaient mariés à 23 ans, le 18 Août 1955.

1957. Le jeune couple était heureux comme jamais. Ils s’étaient pris un bel appartement dans le centre de Londres, et Ben menait son métier d’ingénieur, et Luciana était infirmière. Et un beau dimanche d’Avril, quelqu’un avait frappé à leur porte. Quand Ben avait ouvert la porte, il n’en avait pas crû ses yeux. Cette chevelure blonde et ondulée, ces yeux foncés en amande, ce regard qu’il connaissait tant. Le jeune homme lui était sauté directement dans les bras. Luciana était arrivé derrière, les sourcils froncés, méfiante et dans l’incompréhension la plus totale. Qui était cette sublime jeune femme ? Ben avait présenté les deux jeunes femmes, Cherry proclamant qu'elle avait terminé ses études depuis un petit moment, et s’était renseigné auprès des Moriarty sur ce que devenait Ben, car il lui manquait affreusement. Ces derniers lui avaient renseignés l’adresse du domicile de Ben, et ni une ni deux, Cherry était partie en Angleterre pour le rencontrer. De plus, une partie de sa famille habitait à Londres, ce qui l’avait arrangée tout de même un peu pour se loger et qui plus est passer du temps avec eux. Ils avaient rattrapés le temps perdu cette journée-là, s'étaient racontés leurs années perdues, et s'étaient rendus compte que leur complicité était toujours la même. Luciana apprécia même beaucoup Cherry, et s’entendit très bien avec, sa méfiance s’était très vite estompée. Après quelques mois passés au Royaume-Uni, Cherry avait décidé d’y emménager, car elle avait trouvé un travail qui lui convenait et, de plus, n'avait plus voulue quitter ses meilleurs amis, surtout Ben.

1959. Cherry avait annoncé à ses amis qu’elle attendait un heureux évènement, avec son petit ami qui s’était également lié au groupe, Frank. Luciana et Ben avaient été fous de joie pour elle, mais il avait été très difficile pour eux de vivre pleinement ce bonheur avec elle, vue ce qu'avaient été les dernières nouvelles pour eux deux, qui avaient voulus un enfant autant qu’elle. Mais cela ne les avaient pas empêchés d’être présents pour leur belle amie.


« Bienvenue, petite princesse. »

Les mois étaient vite passés, et Cherry s'était très bien portée. Son bidon avait gonflé petit à petit, la naissance était prévue pour Février 1960. Luciana et Ben ont été très souvent à ses côtés pour répondre à ses besoins, mais également Frank, bien évidemment. Une atmosphère de bonheur s'était fait réellement ressentir. Luciana et Ben avaient repris confiance, ils avaient prévus d'envisager l'adoption dans les mois à venir. Il leur fallait encore mûre réflexion pour prendre une décision finale, et se préparer à l'éventualité d'avoir un enfant qui n'est pas d'eux. Mais cela venait, doucement, mais sûrement.

Fin d’année 1959, les Moriarty avaient décidés de partir fêter le Nouvel An à Paris, en France. Ils avaient proposé à Cherry de les accompagner, mais celle-ci avait décliné leur invitation, voulant profiter des fêtes avec sa famille et son ami. Le couple était alors parti, et avait profité de la ville et de ses monuments fabuleux, partageant des moments inoubliables. Dans la soirée du 2 Janvier 1960, tout avait basculé. Tous deux au restaurant, ils étaient passés au dessert. Il était dans les environs de 22h quand Ben avait reçu un coup de fil de Cherry. Cette dernière n’allait pas tarder à accoucher prématurément. Complètement paniqués, Luciana et Ben avaient décidés de rentrer à Londres dès le premier vol. Ils étaient alors arrivés le 3 Janvier en fin de matinée, et Cherry était encore en plein travail, depuis 6h du matin. A 13h, le bébé avait enfin monté le bout de son nez. C’était une ravissante petite fille. Mais les complications arrivèrent, et Cherry avait fait une hémorragie. Elle fût amené au plus vite vers le bloc opératoire, laissant ses proches choqués et effrayés. Heureusement, les médecins avaient rapportés des nouvelles rassurantes, Cherry allant de mieux en mieux. Elle était sortie quelques jours plus tard, avec sa petite fille, qu'elle avait nommée Hope, Hope Martin.

o1. Un divin secret.

Hope était un nourrisson plus qu'adorable, et d'une incroyable beauté. Elle avait les yeux de sa mère, et le même regard pétillant. Luciana et Ben l'avait gardé très souvent, Cherry sachant que ces deux-là avaient désirés un enfant, elle avait voulue leur faire plaisir et les pousser à procéder à l'adoption. Ce qui avait marché, car le couple avait compté faire les démarches très bientôt.

Un soir, Cherry avait déposé la petite Hope chez les Moriarty, prétextant une sortie en amoureux avec Frank. Luciana l'avait trouvé étrange cependant. Son amie avait des petits yeux, et quand elle les avait quittés, elle avait fait un long baiser sur le front de sa fille, et était partie rapidement sans un regard en arrière. La jeune femme avait confiée ses doutes à Ben, qui était resté quelque peu perplexe. Voyant la petite s'assoupir petit à petit, Ben avait décidé d'aller la coucher. Il avait baisé son front, et s'était apprêté à la déposer dans son petit lit quand il avait alors vu une enveloppe sur l'oreiller. Le jeune homme avait froncé les sourcils et l'avait prit entre ses doigts, déposant tendrement Hope sur les draps. Elle dormait à poings fermés. Ben avait ouvert l'enveloppe et son coeur s'était douloureusement serré quand il s'était rendu compte qu'elle fût écrite par Cherry. Il était parti s'asseoir près de la fenêtre, les doigts tremblants.

" Chers amis,

Au moment où vous lisez ces mots, je suis repartie dans mon pays natal, qu'est la France. Ne m'en voulez pas. J'aurais tellement voulue vous dire au revoir, mais je n'en ait pas eu le droit. J'avais encore tellement de choses à partager avec vous, beaucoup de choses, surtout avec toi mon Ben. Je crains de ne pas vous revoir de si tôt, ou de ne pas vous revoir du tout. C'est pour cela que je dois tout vous avouer. Vous aurez beaucoup de mal à me croire, mais dans quelques années, quand la petite grandira, vous me croirez.

Tout d'abord, il faut que vous sachiez la vérité sur moi. Comme vous le savez déjà, j'ai vécu près de 25 ans en France, surtout à tes côtés, Ben. J'y suis née, et j'y ai fais mes études. Des études très particulières. Luciana, Ben, je ne suis pas quelqu'un comme vous. Partout dans le monde, existent des personnes spéciales, dotées de capacités extraordinaires. J'en fais partie. Je suis une sorcière. Non, je ne suis pas folle, j'ai fais mes études à Beauxbâtons, une très grande école de magie, en France. Une école semblable existe en Angleterre, Poudlard, c'est en ce lieu qu'étudiera Hope. Mes pouvoirs se sont révélés à l'âge de 11 ans, et j'ai terminé mes études à 17 ans. Voilà pourquoi j'étais partie précipitamment, Ben. Je n'ai pas eu le temps de t'expliquer pourquoi, ni où j'allais, je n'avais pas le droit, tu devais rester dans l'ignorance. Et Dieu sait combien j'en ait souffert de ce silence forcé.

C'est difficile à croire, je peux comprendre, mais je ne vous mentirais jamais mes amis. Je tiens réellement à vous. Je ne peux vous en dire plus sur le monde de la magie, j'ai même trop parlé, tout ceci doit resté formellement secret, mais je vous devais des explications. Mon retour en France est obligatoire, j'ai tissé des liens avec des moldus (humains sans pouvoirs magiques) alors que cela m'était interdit. Vous vous demandez certainement pourquoi, c'est l'autre facette de mon secret.

Je suis issue d'une famille de Vélanes. Pour vous expliquer, ce sont des créatures d'apparence humaine dotés de pouvoirs magiques très puissants, surtout pour attirer la gente masculine, de part leur apparence magnifique, presque surnaturelle. Vous aurez remarqué ma beauté. On obtient généralement ce que l'on désire, mais l'on doit éviter de dévoiler ce secret. Beaucoup de sorciers sont contres les vélanes, c'est habituellement une histoire de jalousie poussée à l'extrême. Et il n'est pas du tout conseillé que les vélanes se mêlent aux humains, voilà pourquoi je dois retourner dans mon pays.

Je ne sais pas si vous aviez déjà remarqué quelque chose d'étrange en moi, peut-être que certains phénomènes se sont créés avec vous et que vous aviez perçus. Peut-être que tu pourras enfin comprendre certaines choses, Ben. En tout cas, je vous prie de me croire. Hope détient mes pouvoirs magiques ainsi que mon pouvoir de vélane. Je tiens à vous dire le plus important, elle ne court aucun danger. Elle sera juste différente des autres, et aura besoin de tout votre amour, mais vous connaissant, je n'ai aucun doute à me faire là-dessus. Comme vous l'avez compris, vous la laisser ce soir n'était pas anodin. Je sais que vous désirez un enfant, et je ne me vois pas la confier à d'autres personnes que vous. Vous serez les meilleurs parents du monde, et je sais que vous l'aimerez à sa juste valeur.

J'ai juste une chose à vous demander de faire sur son éducation, essayez de faire en sorte qu'elle n'ait pas un tempérament de feu, qu'elle arrive à contrôler ses émotions. Elle se doit de se défendre contre toute provocation, elle y sera obligée en présence de moldus afin de protéger son secret. Croyez-moi, c'est très important, je sais de quoi je parle.

Vous vous demandez certainement pourquoi je n'ai pas gardé cet enfant. Je ne l'ai pas gardé, car je ne peux le faire. Je l'ai conçu avec un humain, Frank, une personne que j'aime de tout mon coeur, mais de qui je dois me séparer, à cause de mes origines. Nous n'avons pas le droit de concevoir un enfant avec un être humain sans pouvoir magique, c'est très mal perçu. C'est aussi pour cela que l'on m'oblige à retourner en France.

A l'arrière de cette lettre, se trouvent les coordonnées afin de contacter le directeur de l'école Poudlard. Si vous avez un doute sur mes paroles, parlez-lui, il vous certifiera tout. Il sait qui je suis, vous n'aurez pas à me présenter à lui. A l'heure qu'il est, il doit être certainement au courant de ce qui se passe.

Prenez grand soin de votre enfant, ne le repoussez pas, il aura grand besoin de vous et de votre amour. Elle est comme vous, elle a un coeur, des émotions, des sentiments. Ce qui la différencie, ce sont juste ses pouvoirs spéciaux. Ne soyez pas inquiets pour moi, certes j'ai fais des choses qui vont à l'encontre de mes origines, mais on ne va pas me torturer pour mes fautes. C'est juste qu'on me retire à ce monde humain, à vous, à mon amour et à mon enfant, ceci est ma punition.

Je vous aimes, et ne vous oublierais pas. Surtout, ne changez rien à votre personnalité, vous êtes des personnes aimantes et magnifiques. Ben, ne m'en veux pas, je t'en supplie, tu sais que je serais restée toute ma vie à tes côtés, que j'aurais également donné ma vie pour toi. Luciana, tu es et tu resteras ma meilleure amie, Ben a trouvé la perle rare.

Avec toute mon amitié,

Votre amie, Cherry."

Ben avait fondu en larmes. Luciana avait accourût dans la chambre, et avait prit directement son mari dans ses bras. Il n'avait pût expliquer à sa femme le pourquoi du comment, la gorge trop nouée, la tristesse dans l'âme. Il lui avait juste tendu la lettre, qu'elle avait parcourût. La main sur la bouche, elle avait resserré Ben contre elle, choquée. Hope s'était reveillée et avait accompagné les pleurs de Ben. Luciana était partie la calmer, et avait eue l'impression que le nourrisson avait tout compris à la situation, qu'il avait senti la détresse de ses deux nouveaux parents. Ben s'était difficilement levé et avait longuement regardé Hope.

Cherry, une sorcière ? Cela expliquait beaucoup de choses, cette longue absence durant ces années, des évènements particulièrement étranges quand ils étaient gosses. Il comprenait maintenant pourquoi elle était si belle. Mais cela paraissait fou, comment cela pouvait être possible, comment le monde entier pouvait ignorer que la magie existe ? Et puis, le pire dans tout ça, comment Cherry avait-elle pût enfreindre toutes ces règles, comment avait-elle pût concevoir un enfant alors qu'elle savait pertinemment que cela lui était interdit, pour l'abandonner ensuite ? Ben avait doucement pris Hope des bras de sa femme et l'avait serré contre lui, d'un geste très protecteur. Il en avait voulût terriblement à sa meilleure amie sur le moment, ne comprenant pas ses actions presque irréfléchies. Toutefois, il se devait d'être présent pour Hope. Jamais il ne l'abandonnerait. A partir de ce moment-ci, avait commencé une toute nouvelle vie, qui n'allait pas être des plus banales.

o3. Onze années qui ne fûrent pas de tout repos.

1971. Onze années étaient passées depuis la naissance de Hope, et depuis le départ de Cherry. Luciana et Ben avaient donc élevés la petite fille, avec tendresse et amour, comme si elle était leur propre fille. Les révélations de Cherry n’ont jamais altérés leur regard sur elle, pour eux, Hope était une petite fille innocente et d’une douceur extrême. Le fait qu’elle ait des pouvoirs, ou le don d’être une « créature à l’apparence humaine », ne les avaient jamais froissés. Bien au contraire, ils en avaient même oubliés ces détails. Après le départ de Cherry, ils avaient donc changé son nom de famille en « Moriarty », et lui avait rajouté comme deuxième prénom « Cherry ». Concernant cette dernière, ils n’avaient eu aucune nouvelle depuis ces 11 années. Ben était retourné en France voir la famille de Cherry pour avoir des explications, et le lieu où elle était. Ils avaient catégoriquement refusés de lui dire quoi que ce soit et l’avaient même menacés de quitter le pays. S’étant toujours très bien entendu avec eux tous, il en fût très surpris, et même vexé. Il avait beau avoir mené l’enquête, il avait vite déchanté en voyant le peu de résultats qu’il obtenait. Il restera toujours meurtri d’avoir perdu sa meilleure amie, laissant de plus son enfant derrière elle. Il s’inquiétait tous les jours pour elle, mais restait impuissant. Il avait longuement hésité avec Luciana de contacter le directeur de Poudlard, grâce aux informations données par Cherry à l’arrière de sa lettre, mais ils s’étaient résignés, car le but de ce don de coordonnées était surtout destiné à confirmer ses dires sur ce monde magique, et tout le reste. Pas dans le but de la retrouver. Aujourd’hui, ils hésitent encore.


« Cassy, c’est presque ma sœur jumelle. »

Peu de temps après avoir « adopté » Hope, un curieux évènement était survenu. En effet, deux mois plus tard, Luciana s'était rendue compte qu’elle était enceinte. Le couple n'avait pas compris, car le test avait pourtant dit qu’elle était stérile. Après une visite chez le gynécologue et un énième test, ce dernier s’était avéré finalement positif. Ils fûrent tout de même heureux, car ils n'avaient jamais pensés pouvoir avoir leur propre enfant un jour. Malgré qu’ils aient Hope, et qu’avoir un deuxième enfant n’allait pas être une mince affaire, ils fûrent fous de joie. Alors, la petite Cassy était née en Décembre 1960. Elle et Hope ont seulement 11 mois de différence.


« Mes parents ? Ils s’appellent Ben et Luciana ! »

Onze années étaient donc passées, et la croissance de Hope ne fût des plus faciles. C’était une petite fille très discrète, dans son monde et qui ne se révélait pas beaucoup aux yeux des autres. Pour Luciana et Ben, sa personnalité était ainsi comme si elle savait qui elle était réellement, c’est-à-dire une personne différente des autres. Ses parents ne lui ont jamais dis qu’ils l’avaient recueillis, pour Hope, ils sont ses parents à elle. Pour l’instant, elle n’était pas prête, et puis ses pouvoirs ne s’étaient pas encore totalement réveillés. Concernant Frank, le véritable père de Hope, il avait quitté le pays, ne supportant pas ce qu’était devenue sa vie en Angleterre : l’amour de sa vie qui l’avait abandonné sans explications (contrairement à Luciana et Ben, qui avaient prétendus tout ignorés de la vérité), son bébé qu’il n'avait pû élever sans elle… Au début, les Moriarty avaient trouvés cela étrange que Cherry leur ait confié leur enfant alors que Frank est le père. C’était tout simplement parce qu’il avait refusé de le garder. Alors, Hope ne sait pas toute la vérité sur ses origines familiales, encore aujourd'hui.


« Anormale ! Anormale ! Anormale ! »

Hope avait souvent été martyrisée à l’école, quand elle était au début du primaire. Elle était souvent revenue couverte de bleus. A cet âge-là, les enfants n’ont aucun scrupule, et sont très méchants quand ils veulent. Ils n’avaient jamais acceptés le fait que Hope ait une personnalité très différente des autres, qu’elle ait parût plus mature qu’eux. Les filles n’acceptaient pas qu’elle soit aussi jolie et qu’elle ait beaucoup de garçons à ses côtés et pas aux leurs. A cause de cela, Hope s’est fermé de plus en plus aux autres, et se méfie énormément. Malgré tout, il y avait de gentils enfants qui étaient curieux d’être son copain ou sa copine, alors Hope n’avait pas été seule durant tout son primaire. Mais ce qu’elle n’a jamais supporté, c’est le regard interrogatif des autres, et leur incapacité à cerner sa personnalité. Mais quand Hope est avec sa famille, elle se sent libre, malgré qu’elle étouffe certaines fois du trop plein de tendresse apporté par ses parents. Néanmoins, elle est heureuse avec eux, et est très proche de sa sœur. C’est sa plus grande confidente et sont liées comme les doigts d’une seule main.


« Hope, tu es magique ! »

Néanmoins, un jour, un acte vint perturber le quotidien de la jeune fille, ainsi que celle de sa famille. Hope jouait au basket-ball dans le jardin, avec sa sœur Cassy. Elles adorent ça, elles pratiquaient même ce sport en club. Mais quand Cassy avait passé une énième fois la balle à Hope, cette dernière avait tendue les mains dans les airs, prête à l’attraper. Sauf que le ballon n'était jamais retombé dans ses mains. En plein dans sa course, la jolie blonde s’était arrêtée brutalement. Sa sœur avait poussée un hoquet de surprise et s’était précipitamment approchée de la scène spectaculaire. En effet, le ballon était resté figé en l’air, et pourtant rien ne le retenait. Les deux filles n'avaient pas compris, et quand Hope avait doucement relevé les mains pour attraper le ballon, il était finalement retombé au sol. Cassy avait sursauté et avait prétexté avec plaisanterie que c’était comme si les mains de Hope avaient contrôlés le ballon. Hope n'avait pas rit, en vérité, elle avait sentie quelque chose d’étrange au fond d’elle. Elle avait demandée a sa sœur de lui relancer le ballon, et le phénomène s'était reproduit. D’un côté, son cœur avait battu la chamade, mais de l’autre, elle ne fût pas étonné et n’avait pas eue peur. C’est comme si sa différence vis-à-vis des autres n’était pas dû au hasard, et qu’elle comprenait maintenant un brin de toutes ces questions qu’elle se posait depuis bien longtemps. Cassy avait filée prévenir ses parents, qui avaient accourus pour suivre la scène que les jeunes filles avaient reproduis pour la troisième fois. Ils avaient fais mine d’être très surpris, mais quand leur regard s'était croisé, ils avaient compris. Alors, Cherry n’avait pas menti. Les pouvoirs de Hope s'étaient enfin réveillés, et le couple avait attendu ce moment depuis quelques mois, car les 11 ans de leur fille approchaient à grands pas. Et quand la fameuse lettre cacheté de l’école Poudlard était arrivée dans leur boîte aux lettres, tout s'était confirmé. Et quand Hope l'avait lû, un sourire s’était formé sur son visage. Sa sœur fût toute folle de joie également, malgré qu’elle aurait voulu être à sa place. Elle est donc une sorcière, sa vie allait réellement se métamorphoser. Enfin, ça, c’est ce qu’elle avait pensée.

o4. Une vie de sorcière.

« A bientôt, mon cœur ! »

On était le 31 Août, et il fût temps pour Hope de découvrir sa nouvelle vie. Son regard virevoltait dans toutes les directions tandis qu’elle s'était dirigée vers la fameuse voie 9 ¾ avec sa petite famille. Où était ce fameux train ? Elle l’avait imaginé resplendissant avec des couleurs assez sombres, et une fumée scintillante sortant de la cheminée à l’avant du train. Elle avait imaginé également des sortilèges, tels des feux d’artifices, fusés dans tous les sens, et des adolescents très heureux. La jolie blonde avait une étrange sensation de fraîcheur au fond d’elle, de curiosité intense, et de délivrance. Pourtant, elle aurait dû avoir peur de se diriger vers l’inconnu. Mais, bien au contraire, cela l’avait intensément attiré. Il fût bientôt onze heures, et ils avaient eu beau chercher le numéro de la voie mais ils ne trouvèrent pas. Mais Hope s’était arrêté d’un coup en ayant vu trois personnes foncer dans un mur et disparaître d’un coup. Alors, voici le chemin pour y arriver. Elle s'était tourné vers ses parents et leur avait expliqué la situation. Sa sœur s'était moqué légèrement d’elle en prétextant qu’elle retomberait sur les fesses après s’être prit le mur en pleine tête. Hope l'avait serré dans ses bras, très fort. Sa bêtise et sa joie de vivre allaient lui manquer. Sa mère avait versé une petite larme et son père lui avait fait un tendre baiser sur le front. Voilà, il était temps. Sans hésiter, elle avait foncé dans le mur et s'était retrouvé devant un train bordeaux et noir, comme elle se l’était imaginé, drôlement. Beaucoup de personnes étaient sur le quai, beaucoup de larmes, beaucoup d’au-revoirs. Hope avait sourit doucement avant de pénétrer dans le train, n’en revenant pas vraiment de ce qui se passait pour elle. Tout allait changer, désormais ! Tous les compartiments étaient déjà pris, la jeune fille avait pénétré dans un où il n’y avait qu’une seule personne. Elle s’était entendu très vite bien avec elle, mais avait évité de trop parler d’elle, se méfiant tout de même un peu. Le voyage s’était très bien passé.


« Et le jaune sera la couleur qui me représentera toute ma vie ! »

Enfin arrivée à Poudlard, le château était la plus magnifique chose que Hope n’avait jamais vue. Elle, et sa première connaissance dans le monde de la magie, avaient traversé le lac noir sous la lumière lunaire, le château rayonnant de milles feux sous leurs yeux. C’était magique, presque incroyable. Hope avait hâte d’en savoir plus. La cérémonie de répartition fût l’un de ses moments les plus stressants dans sa vie : passer devant une grande salle bondée de monde, un chapeau risquant de dévoiler tout et n’importe quoi sur la jeune fille à haute voix… Non, c’était tout ce qu’elle ne voulait pas. Mais au final, il n’avait pas dit grand-chose, à part qu’elle avait une grande force d’esprit et qu’en elle sommeillait une forme d’intelligence qui allait la mener sur le droit chemin. Ce qui l'avait mit en confiance directement, et c’est alors qu’elle connût sa maison : Poufsouffle. Les gens avaient parût sympathiques, ils ont été avenants, souriants. Elle avait remarqué rapidement que beaucoup de personnes la reluquaient, non méchamment, mais plutôt d’un air troublé. Malheureusement, certaines choses n’allaient pas changer ici par rapport à Londres…


« J’aurais du m’en douter que tout n’allait pas être rose ici. »

Hope s’était fait beaucoup d’amis pendant ses six années d’études, mais beaucoup d’ennemis également. Des rivalités, des jalousies. Beaucoup de choses semblables à sa vie dans le monde moldu. Par contre, elle avait rencontré des personnes hors du commun, qui l’aidait à se sentir mieux intérieurement, et à faire de ses défauts des qualités petit à petit. Ce n’était pas chose facile, mais possible. Beaucoup de personnes l’ont aussi sévèrement maltraités à cause de la pureté de son sang, Hope n’avait jamais compris ce genre de comportement… Malgré cela, ce qu’elle avait découvert comme type de relation ici, était le contact masculin. Amical, ou ambigüe. La gente masculine s’était intéressée à elle malgré son sang moldu, dû à sa beauté troublante. Ce qu’elle avait appris également sur ce dernier point, c’est de ne pas se laisser faire, et d’apprendre à se contrôler. Car les mauvaises rencontres se sont déroulées, et les mauvaises habitudes également, telles que se laisser tenter par l’interdit, se laisser séduire par subite envie pour ensuite en subir les conséquences, laisser passer les mauvais comportements envers elle… Hope en avait vu de toutes les couleurs en six ans. La magie ne faisait pas le bonheur, malheureusement ! Mais, il n’y a pas de doute, l’amitié est la plus belle des relations pour elle à l’heure d’aujourd’hui.

Malgré tout ceci, Hope était en complète admiration devant le monde de la magie. Elle adorait en apprendre davantage, et cela se sentait dans ses résultats. Elle est quelqu’un de studieuse, sans être « intello ». Ce qui est certain, c’est qu’elle se voit contruire sa vie ici, dans ce monde, et non à Londres.

Hope était en contact très fréquent avec sa famille. Elle lui manquait énormément, mais essayait de les voir régulièrement durant ses études. Durant sa quatrième année, il s’était passé quelque chose de particulièrement horrible. On avait détecté chez Cassy un cancer de l’ovaire. Hope avait très mal vécu cela, et a faillit même quitter totalement Poudlard pour rejoindre sa « jumelle ». Mais sa famille l’en avait dissuadé, disant que le traitement lui faisait du bien et que tout allait rentrer peu à peu dans l’ordre. En effet, c’est ce qui est arrivé, un an après Cassy allait mieux, mais se remettait doucement. Hope en fût soulagée, mais avait passé une année affreuse. Ses amis l’avaient grandement aidé dans cette épreuve.

Aujourd’hui, la jeune fille s’ouvrait un peu plus aux autres, mais restait continuellement dans sa bulle de protection. Comme avant Poudlard, beaucoup s’en sont méfiés et n’ont rien voulus avoir avec elle. Ce n’était pas plus mal, comme ça elle voyait qui valait le coup ici. Mais, il est vrai qu’elle le vivait quand même un peu mal. Mais la vie continuait, et le futur allait lui offrir beaucoup de rebondissements, positifs comme négatifs. Surtout à Poudlard.